Croiseurs
Avant d’être une catégorie de navires, le terme croiseur se rapportait avant tout aux missions qu’effectuaient ce type de navires. Leur tâche était de « croiser » sur de longues distances en effectuant des missions d’escorte ou de surveillance, en menant des offensives, ou, tout simplement, en assurant une présence militaire dans les secteurs dans lesquels le déploiement de cuirassés, plus grands et plus coûteux, était considéré comme peu judicieux d’un point de vue stratégique et économique. L’avènement de la machine à vapeur et de l’acier a accéléré le développement des croiseurs, ces derniers abandonnant les voiles encombrantes et peu fiables ainsi que les coques en bois au profit de puissants moteurs, de coques plus solides et de composants renforcés. Avant la Seconde Guerre mondiale, les différents traités navals (et les tentatives de chaque nation de s’y soustraire) ont eu pour effet l’émergence de classes de croiseurs tels que les « croiseurs lourds » ou les « cuirassés de poche », qui reflétaient bien la puissance de feu et les performances disproportionnées de ces navires par rapport aux limites convenues dans les traités. Aujourd’hui, les avancées technologiques ont permis aux destroyers de remplir à moindre coût et de manière plus efficace et efficiente les missions confiées autrefois aux croiseurs, ce qui a conduit au déclin de ces derniers dans la plupart des marines du monde.
Bien que chaque nation ait eu une approche différente du rôle tenu par les croiseurs en les équipant en conséquence, ils peuvent être considérés comme une classe de navires à tout faire, sans pour autant exceller dans un domaine spécifique. Presque tous les croiseurs peuvent facilement s’adapter aux changements se produisant sur le champ de bataille. En outre, ils peuvent fortement influencer le cours des combats dans le secteur où ils se trouvent, surpassant en puissance de feu les navires qu’ils ne peuvent distancer, et semant ceux qu’ils ne peuvent surpasser en puissance de feu. Toutefois, la tâche qui leur incombe le plus souvent est de faire office de rempart contre les destroyers et les avions ennemis. Étudiez bien la manière dont se déroule la bataille, adaptez-vous aux différentes situations qui surviennent, et votre croiseur sera un atout considérable pour votre équipe.
Les croiseurs ont à leur disposition un grand choix d’outils leur permettant de s’adapter à de nombreuses situations. Ils peuvent en outre équiper jusqu’à quatre consommables différents, plus qu’aucune autre classe de navires (il faut cependant garder à l’esprit que, à l’instar des autres navires, le premier emplacement de consommable est dans tous les cas réservé à l’équipe de contrôle des avaries). La recherche hydroacoustique augmente la distance à laquelle vous pouvez détecter les navires et les torpilles adverses, et ce même à travers les nuages de fumée. Le tir AA défensif amplifie la cadence de tir (sans nécessairement augmenter l’efficacité) des batteries AA de votre navire, réduisant considérablement l’efficacité des avions ennemis ayant le malheur d’être pris pour cible. La catapulte pour chasseur lance un chasseur qui escorte votre croiseur et attaque les avions adverses s’approchant trop près, même si l’efficacité d’un seul appareil contre des escadrons entiers est naturellement discutable (chose curieuse, le chasseur seul est en réalité d’une efficacité redoutable). Aux rangs plus élevés, les croiseurs sont également dotés de l’équipe de réparation, un consommable plus répandu chez les cuirassés qui permet au navire qui l’utilise de récupérer une partie des points de vie perdus pendant la bataille. Avec l'arrivée en jeu des croiseurs soviétiques, ces derniers et les croiseurs américains de rang VIII ou plus élevé ont à leur disposition le radar de surveillance, qui permet même de détecter les navires dissimulés derrière les îles, et, contrairement à la recherche hydroacoustique, a une portée considérablement plus élevée mais dure moins longtemps.