Navires de l'Union Soviétique
Durant l'entre-deux-guerres, l'Union soviétique, qui connaissait une période d'industrialisation accélérée, avait prévu de reconstruire sa flotte, mais les Grandes Purges ont empêché tous réels progrès dans ce domaine. La flotte rouge n'était dotée que de quelques croiseurs, de cuirassés obsolètes, et d'un nombre raisonnable de destroyers lorsque l'Union soviétique est entrée dans la Seconde Guerre mondiale à la suite de l'invasion allemande déclenchée par l'opération Barbarossa. La marine soviétique n'allait pourtant pas manquer de se distinguer. Sous le commandement de la flotte de la Baltique, ses très nombreux sous-marins ont été particulièrement efficaces face à la Kriegsmarine et face à la marine finlandaise, malgré les lourdes pertes qu'ils ont essuyées. Bien que n'étant dotée d'aucun porte-avion, l'aviation navale soviétique a envoyé par le fond plus de navires et d'hommes qu'aucune autre unité de la marine soviétique. L'ingéniosité et la ténacité russes ont pu être mises en pratique à plusieurs reprises, comme lorsque certains navires, notamment le cuirassé Marat, faisaient encore tonner leurs canons même après avoir subis d'importants dégâts. En plus d'importantes quantités d'équipement naval, de nombreux marins ont été dépêchés en renfort à l'Armée rouge, et ont vaillamment combattu dans de nombreuses batailles décisives telles que celles d'Odessa, Sébastopol, Stalingrad, Novorossisk ou Léningrad. Après la guerre, la flotte rouge a été renommée en marine soviétique et a joué un rôle majeur durant la guerre froide.
Dotés de batteries à cadence de tir rapide et d'une bonne manœuvrabilité, les destroyers russes s'assimilent plutôt à des canonnières. Ainsi, leurs armes les plus redoutables, les torpilles, laissent grandement à désirer compte tenu de leur très faible portée aux rangs inférieurs (low-tier), bien que ce défaut soit néanmoins souvent compensé par un plus grand nombre de tubes lance-torpilles. La plupart des navires de cette classe peuvent atteindre une vitesse allant jusqu'à 43 nœuds, ce qui fait d'eux de loin les navires les plus rapides, toute nation confondue.
Les croiseurs russes troquent leur maniabilité et leur dissimulation contre des canons plus performants. Ainsi, comme leurs concurrents américains et allemands, ils sont spécialisés dans le combat au canon et sont, dans l'ensemble, les croiseurs les plus équilibrés compte tenu de leur manœuvrabilité, leur blindage et les caractéristiques avantageuses de leurs canons. Par contre, ces navires possèdent des citadelles relativement grandes et un blindage peu épais, qui permet même aux obus de destroyers de pénétrer leur ceinture blindée.