Navires du Japon
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? | |content=Le Japon est un pays insulaire, la Marine Impériale Japonaise (IJN) a donc toujours été au premier rang des forces armées du pays, ceci grâce à des technologies navales avancées, une industrie de la construction navale de qualité et des équipages compétents. Le Japon s'est également tourné vers les pays étrangers et a volontiers accepté leurs services, que ce soit en assimilant leurs technologies après la ré-ouverture de ses frontières ou en effectuant des échanges militaires fréquents avec les marines néerlandaise, [[Ship: | + | |content=Le Japon est un pays insulaire, la Marine Impériale Japonaise (IJN) a donc toujours été au premier rang des forces armées du pays, ceci grâce à des technologies navales avancées, une industrie de la construction navale de qualité et des équipages compétents. Le Japon s'est également tourné vers les pays étrangers et a volontiers accepté leurs services, que ce soit en assimilant leurs technologies après la ré-ouverture de ses frontières ou en effectuant des échanges militaires fréquents avec les marines néerlandaise, [[Ship:Navires_de_la_France|française]], [[Ship:Navires_du_Royaume-Uni|britannique]] et [[Ship:Navires_des_États-Unis|américaine]]. En outre, les académies navales de ces pays ont accueilli de nombreux étudiants des écoles navales japonaises, et leurs chantiers navals ont construit plusieurs navires japonais. Au début de la Seconde Guerre Mondiale, la Marine Impériale Japonaise était une des rares nations qui avaient entièrement adoptée l'aéronavale et la seule marine à avoir développé des torpilles de haute technologie. | |
Tout au long de son histoire, la marine impériale a remporté des victoires éclatantes et a développé des innovations technologiques. À titre d'exemple, on peut citer la bataille de Tsushima, la destruction du HMS Prince Of Wales et du HMS Repulse, le premier véritable porte-avions du monde, la redoutable torpille Type 93 « Long Lance », sans compter certains croiseurs et destroyers qui, bien qu'étant plus anciens que ceux de leurs adversaires, sont restés les navires les plus performants de leur classe durant la Seconde Guerre mondiale, toutes nations confondues. Cependant, plusieurs erreurs et oublis commis pendant la guerre par la marine impériale ont eu comme conséquence sa quasi-annihilation par la [[Ship:Navires_des_États-Unis|marine américaine]]. L'attaque sur Pearl Harbor était une victoire tactique mais une erreur stratégique, poussant à la guerre une nation qui, bien que peu préparée et peu disposée à entrer en guerre, disposait de ressources illimitées et de capacités de production inégalées. De plus, quasiment aucune des installations auxiliaires — chantiers de réparation navale, dépôts de carburant, infrastructure logistique — n’ont été touchées lors de cette attaque, permettant aux États-Unis de récupérer rapidement et de frapper fort en retour pour se venger. En revanche, le Japon n’avait pas les ressources nécessaires pour remplacer ses pertes aussi vite et dépendait énormément de ses importations. Réduire cette dépendance était d'ailleurs l'une des raisons principales derrière les désirs expansionnistes du Japon. Les investissements insuffisants de la marine impériale dans la lutte anti-sous-marine et dans l’armement antiaérien a permis à la marine américaine de pousser peu à peu le Japon à la reddition. | Tout au long de son histoire, la marine impériale a remporté des victoires éclatantes et a développé des innovations technologiques. À titre d'exemple, on peut citer la bataille de Tsushima, la destruction du HMS Prince Of Wales et du HMS Repulse, le premier véritable porte-avions du monde, la redoutable torpille Type 93 « Long Lance », sans compter certains croiseurs et destroyers qui, bien qu'étant plus anciens que ceux de leurs adversaires, sont restés les navires les plus performants de leur classe durant la Seconde Guerre mondiale, toutes nations confondues. Cependant, plusieurs erreurs et oublis commis pendant la guerre par la marine impériale ont eu comme conséquence sa quasi-annihilation par la [[Ship:Navires_des_États-Unis|marine américaine]]. L'attaque sur Pearl Harbor était une victoire tactique mais une erreur stratégique, poussant à la guerre une nation qui, bien que peu préparée et peu disposée à entrer en guerre, disposait de ressources illimitées et de capacités de production inégalées. De plus, quasiment aucune des installations auxiliaires — chantiers de réparation navale, dépôts de carburant, infrastructure logistique — n’ont été touchées lors de cette attaque, permettant aux États-Unis de récupérer rapidement et de frapper fort en retour pour se venger. En revanche, le Japon n’avait pas les ressources nécessaires pour remplacer ses pertes aussi vite et dépendait énormément de ses importations. Réduire cette dépendance était d'ailleurs l'une des raisons principales derrière les désirs expansionnistes du Japon. Les investissements insuffisants de la marine impériale dans la lutte anti-sous-marine et dans l’armement antiaérien a permis à la marine américaine de pousser peu à peu le Japon à la reddition. | |||
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? | Les [[Ship:Destroyers|destroyers]] japonais sont plus furtifs et ont un léger avantage de vitesse et de manœuvrabilité sur leurs homologues américains de rang égal, et ce, à pratiquement tous les niveaux. Ils sont également dotés d’excellentes torpilles, de sorte que dans certains cas, le deuxième type de torpille disponible pour un même navire ne constitue pas une amélioration, mais offre, à puissance équivalente, des caractéristiques différentes. Cependant, leurs canons ne méritent pas d’être utilisés à moins d’être déjà pointés dans la direction de l'ennemi - et, même ainsi, il vaut mieux ne pas faire feu pour éviter d'être détecté. Les problèmes relatifs à la dissimulation que rencontrent les destroyers japonais sont renforcés par le fait que ces derniers possèdent un nombre inférieur de [[ | + | Les [[Ship:Destroyers|destroyers]] japonais sont plus furtifs et ont un léger avantage de vitesse et de manœuvrabilité sur leurs homologues américains de rang égal, et ce, à pratiquement tous les niveaux. Ils sont également dotés d’excellentes torpilles, de sorte que dans certains cas, le deuxième type de torpille disponible pour un même navire ne constitue pas une amélioration, mais offre, à puissance équivalente, des caractéristiques différentes. Cependant, leurs canons ne méritent pas d’être utilisés à moins d’être déjà pointés dans la direction de l'ennemi - et, même ainsi, il vaut mieux ne pas faire feu pour éviter d'être détecté. Les problèmes relatifs à la dissimulation que rencontrent les destroyers japonais sont renforcés par le fait que ces derniers possèdent un nombre inférieur de [[Consommables (WoWs)#Générateur de fumée|fumigènes]] qui durent moins longtemps (voir consommables), réduisant ainsi leur marge de manœuvre pour se tirer de situations critiques. Ce problème s'atténue aux rangs supérieurs, mais les destroyers japonais ne seront jamais aussi performants que les destroyers américains dans le combat au canon en raison du nombre de leurs points de vie, de la vitesse de rotation de leurs tourelles, de leur cadence de tir, de leur force de frappe et du nombre de leurs canons, tous inférieurs. Le ''[[Ship:Shimakaze|Shimakaze]]'', le destroyer japonais du rang le plus élevé est la concrétisation de la doctrine nippone selon laquelle le destroyer est le navire le plus efficace pour harceler les navires ennemis. | |
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? | Les [[Ship:Cuirassés|cuirassés]] japonais ont été quelque peu limités par le Traité naval de Washington, traité obligeant le Japon à recourir à des conceptions peu communes, mais souvent novatrices lorsqu'il s'agissait d'équiper ses cuirassés. C'est la raison pour laquelle les cuirassés de la marine impériale ont des caractéristiques très différentes les uns par rapport autres : le ''[[Ship:Kawachi|Kawachi]]'' est lourd et lent, le ''[[Ship:Kongo|Kongo]]'', rapide et agile, le ''[[Ship:Nagato|Nagato]]'', bien équilibré, et, couronnant l’arbre des cuirassés japonais, le formidable ''[[Ship:Yamato|Yamato]]''. Les cuirassés japonais sont dotés la plupart du temps de canons de plus gros calibre possédant la plus longue portée de tir de leur rang, portée qu'ils peuvent encore augmenter en utilisant leur [[ | + | Les [[Ship:Cuirassés|cuirassés]] japonais ont été quelque peu limités par le Traité naval de Washington, traité obligeant le Japon à recourir à des conceptions peu communes, mais souvent novatrices lorsqu'il s'agissait d'équiper ses cuirassés. C'est la raison pour laquelle les cuirassés de la marine impériale ont des caractéristiques très différentes les uns par rapport autres : le ''[[Ship:Kawachi|Kawachi]]'' est lourd et lent, le ''[[Ship:Kongo|Kongo]]'', rapide et agile, le ''[[Ship:Nagato|Nagato]]'', bien équilibré, et, couronnant l’arbre des cuirassés japonais, le formidable ''[[Ship:Yamato|Yamato]]''. Les cuirassés japonais sont dotés la plupart du temps de canons de plus gros calibre possédant la plus longue portée de tir de leur rang, portée qu'ils peuvent encore augmenter en utilisant leur [[Consommables (WoWs)#Avion de reconnaissance|avion de reconnaissance]], ce qui leur permet de semer impunément la destruction dans les rangs ennemis. Cependant, leurs batteries sont moins précises à courte portée que celles de leurs homologues américains bien qu'elles restent plus précises à longue portée. Leur blindage est légèrement inférieur mais mieux réparti sur l’ensemble du navire. | |
===Porte-avions=== | ===Porte-avions=== |
Version du 4 février 2017 à 10:20
Tout au long de son histoire, la marine impériale a remporté des victoires éclatantes et a développé des innovations technologiques. À titre d'exemple, on peut citer la bataille de Tsushima, la destruction du HMS Prince Of Wales et du HMS Repulse, le premier véritable porte-avions du monde, la redoutable torpille Type 93 « Long Lance », sans compter certains croiseurs et destroyers qui, bien qu'étant plus anciens que ceux de leurs adversaires, sont restés les navires les plus performants de leur classe durant la Seconde Guerre mondiale, toutes nations confondues. Cependant, plusieurs erreurs et oublis commis pendant la guerre par la marine impériale ont eu comme conséquence sa quasi-annihilation par la marine américaine. L'attaque sur Pearl Harbor était une victoire tactique mais une erreur stratégique, poussant à la guerre une nation qui, bien que peu préparée et peu disposée à entrer en guerre, disposait de ressources illimitées et de capacités de production inégalées. De plus, quasiment aucune des installations auxiliaires — chantiers de réparation navale, dépôts de carburant, infrastructure logistique — n’ont été touchées lors de cette attaque, permettant aux États-Unis de récupérer rapidement et de frapper fort en retour pour se venger. En revanche, le Japon n’avait pas les ressources nécessaires pour remplacer ses pertes aussi vite et dépendait énormément de ses importations. Réduire cette dépendance était d'ailleurs l'une des raisons principales derrière les désirs expansionnistes du Japon. Les investissements insuffisants de la marine impériale dans la lutte anti-sous-marine et dans l’armement antiaérien a permis à la marine américaine de pousser peu à peu le Japon à la reddition.
Les navires japonais ont de grandes variations de conception : chaque classe de navire est susceptible d'avoir des caractéristiques sensiblement différentes de celle du rang précédent, la marine japonaise ayant constamment expérimenté avec les différentes conceptions et doctrines qui l'ont influencé. Dotés systématiquement de torpilles plus performantes, de canons précis et à longue portée infligeant des dégâts par salve importants, d'une grande capacité de dissimulation et de mobilité, mais souffrant d'une faible capacité de survie, d'une défense antiaérienne médiocre et d'une cadence de tir peu élevée, leur style de jeu est très proche de la doctrine de la « bataille décisive ». Cette doctrine, qui a dominé la tactique de la marine impériale, préconisait de frapper rapidement, puissamment et avec précision les cibles d'importance ou inopinées, tout en gardant à l'esprit que chaque coup reçu allait être douloureux.
Destroyers
Les destroyers japonais sont plus furtifs et ont un léger avantage de vitesse et de manœuvrabilité sur leurs homologues américains de rang égal, et ce, à pratiquement tous les niveaux. Ils sont également dotés d’excellentes torpilles, de sorte que dans certains cas, le deuxième type de torpille disponible pour un même navire ne constitue pas une amélioration, mais offre, à puissance équivalente, des caractéristiques différentes. Cependant, leurs canons ne méritent pas d’être utilisés à moins d’être déjà pointés dans la direction de l'ennemi - et, même ainsi, il vaut mieux ne pas faire feu pour éviter d'être détecté. Les problèmes relatifs à la dissimulation que rencontrent les destroyers japonais sont renforcés par le fait que ces derniers possèdent un nombre inférieur de fumigènes qui durent moins longtemps (voir consommables), réduisant ainsi leur marge de manœuvre pour se tirer de situations critiques. Ce problème s'atténue aux rangs supérieurs, mais les destroyers japonais ne seront jamais aussi performants que les destroyers américains dans le combat au canon en raison du nombre de leurs points de vie, de la vitesse de rotation de leurs tourelles, de leur cadence de tir, de leur force de frappe et du nombre de leurs canons, tous inférieurs. Le Shimakaze, le destroyer japonais du rang le plus élevé est la concrétisation de la doctrine nippone selon laquelle le destroyer est le navire le plus efficace pour harceler les navires ennemis.
Croiseurs
Comparés aux Américains, les croiseurs japonais ont moins de canons, mais ceux-ci sont souvent plus puissants, quoique généralement logés dans des tourelles qui pivotent lentement. Ils ont aussi souvent de meilleures manœuvrabilité et dissimulation, mais ont des citadelles très fragiles. Cependant, le vrai danger se situe dans leurs torpilles : pratiquement tous les croiseurs japonais sont équipés de torpilles équivalentes à celles de leurs petits cousins, les destroyers. Cette particularité est accentuée par le fait que, aux tiers plus élevés, les tubes lance-torpilles sont situés à l'arrière du navire. Ne soyez pas dupes, si un croiseur japonais commence à vous tourner le dos en plein combat, il a sûrement lancé une salve de torpilles dans votre direction. Leur armement antiaérien est suffisant pour assurer leur propre défense, mais leur permet difficilement de protéger leurs coéquipiers contre des assauts aériens. Le Zao est considéré comme le summum de ce que les Japonais attendaient de leurs croiseurs : frappant le premier et avec force, capable de réserver de mauvaises surprises aux navires osant s'approcher trop près durant les escarmouches, et, de manière générale, très efficace pour combattre les autres navires.
Cuirassés
Les cuirassés japonais ont été quelque peu limités par le Traité naval de Washington, traité obligeant le Japon à recourir à des conceptions peu communes, mais souvent novatrices lorsqu'il s'agissait d'équiper ses cuirassés. C'est la raison pour laquelle les cuirassés de la marine impériale ont des caractéristiques très différentes les uns par rapport autres : le Kawachi est lourd et lent, le Kongo, rapide et agile, le Nagato, bien équilibré, et, couronnant l’arbre des cuirassés japonais, le formidable Yamato. Les cuirassés japonais sont dotés la plupart du temps de canons de plus gros calibre possédant la plus longue portée de tir de leur rang, portée qu'ils peuvent encore augmenter en utilisant leur avion de reconnaissance, ce qui leur permet de semer impunément la destruction dans les rangs ennemis. Cependant, leurs batteries sont moins précises à courte portée que celles de leurs homologues américains bien qu'elles restent plus précises à longue portée. Leur blindage est légèrement inférieur mais mieux réparti sur l’ensemble du navire.