Porte-Avions

En substance, les porte-avions sont des bases aériennes flottantes, qui transportent et réapprovisionnent des avions, et leur permettent de prendre leur envol et de se poser entre durant les combats, apportant ainsi un soutien aérien rapide aux flottes de navires qu’ils appuient. Bien qu'ils puissent potentiellement engager l’ennemi partout sur le champ de bataille, les porte-avions, armés uniquement de batteries secondaires contrôlées par l’ordinateur, sont extrêmement vulnérables lorsque les navires adverses ont pénétré ou contourné la ligne de défense alliée.

Bien que les premiers décollages, et, par la suite, les premiers assauts aériens opérés à partir de navires ont vu le jour au début du XXe siècle, les aérodynes (aéronefs « plus lourds que l’air »), limités alors par une technologie encore peu développée, ont empêché les porte-avions de jouer un rôle majeur durant la Première Guerre mondiale. Pendant l'entre-deux-guerres, la recherche dans ce domaine a d'abord donné lieu à la conversion de navires en plateforme pouvant non seulement faire décoller des avions, mais aussi les récupérer par la suite, avant de passer au développement de navires spécialement conçus pour remplir ce rôle. De plus, les appareils (ou plutôt les forces aériennes) lancés à partir de porte-avions ont commencé à être dotés d'une portée, d'une flexibilité et d'une précision plus grandes que les canons des navires, quelles que soient le calibre ou la conception de ces derniers. Bien que la résistance manifestée dans un premier temps par les amiraux des cuirassés à « gros canons » ait limité le nombre de porte-avions et leur développement, la Seconde Guerre mondiale a clairement démontré leur prodigieuse capacité de projection, nettement supérieure à celle des cuirassés, notamment durant les batailles de Tarente, de Pearl Harbor, de la mer de Corail, de Midway et durant l’opération Ten-Gō. Dès lors, les porte-avions ont supplanté les cuirassés dans leur rôle de navires amiraux , et ce, jusqu’à aujourd’hui encore.