Shimakaze

Histoire

Design

Premièrement connu comme le design "Type C", l'expérimental Shimakaze (島風, se lit "Vent d'Île") s'est beaucoup inspiré des destroyers de classes Kagero et Yūgumo, et peut être vu comme une amélioration de ces navires. Shimakaze a été nommé en l'honneur de l'ancien détenteur du record de vitesse, un classe Minekaze du même nom.

Avec l'objectif de créer une nouvelle génération de destroyers à haute vitesse, le design de Shimakaze incluait des proportions accrues afin d'accommoder de nouvelles chaudières à haute pression et turbines, ce qui permit au navire d'atteindre la vitesse de 41 nœuds en puissance de surcharge durant ses essais. Les nouvelles turbines dont il était équipé fournissaient 50% de puissance que celles installées dans les destroyers japonais contemporains ; les chaudières à haute pression avaient été précédemment testées sur le destroyer de classe Kagero Amatsukaze.

Dû à sa plus grande taille, trois tubes quintuples de 610mm purent être installés, un record parmi les navires de cette classe dans la Marine impériale japonaise. La supériorité individuelle du Shimakaze était en parfaite concordance avec la doctrine du "Kantai Kessen" japonaise, où l'issue de la guerre navale serait décidée durant une seule, énorme bataille opposant le Japon à ses ennemis.

Shimakaze fut mis sur cale le 8 août 1941, à l'Arsenal Naval Maizuru, un chantier naval spécialisé dans les destroyers et autres navires moins grands. Seize autres bâtiments de cette classe furent prévus mais - à cause de la terrible défaite nippone de la Bataille de Midway (1942), les ressources et l'industrie limitées - le projet fut considéré comme trop cher, annulé, et les fonds redirigés vers un développement de la classe Akizuki. Cette dernière fut également annulée, dut à l'enchainement des défaites à la suite de Midway.

Néanmoins, le prototype Shimakaze original fut complété (bien que ralentit par des retards) et entra en service le 10 mai 1943. Puisque le navire était un design expérimental, il ne fut pas accordé la plus grande priorité quant à sa construction. Les retards permirent cependant de l'équiper d'un radar Type 22, une première pour un destroyer de la Marine impériale. Cependant, il était compliqué pour l'Amirauté de l'intégrer dans ses formations, Shimakaze devint donc plus ou moins une carte indépendante des autres escadrilles de navires de son type.

Service

Durant son service, Shimakaze sortit pour la première fois en juillet 1943 en tant que guide radar durant l'évacuation de Kiska, sous couverture de la brume. Deux jours plus tard, les américains noyaient l'île sous un millier d'obus et débarquèrent 34 000 hommes, pour découvrir que les forces japonaises avaient disparu. Durant sa courte carrière, Shimakaze reçut quelques améliorations, notamment un radar aérien Type 13 et vingt-huit autocanons antiaériens de 25mm.

Même si les tourelles principales de Shimakaze avaient une importante élévation, et pouvait techniquement atteindre les avions ennemis, ces premières étaient incroyablement inaptes à cette tâche dû à leur lente rotation.

Après avoir été réaménagé, le navire rallia la Flotte Combinée et déployé aux côtés des légendaires Yamato et Musashi durant la Bataille de la mer des Philippines, afin d'essayer de renforcer Biak courant juillet 1944. Quelques mois plus tard, Shimakaze ne participa pas à la Bataille du Golfe de Leyte, occupé à porter secours aux naufragés du Musashi.

Après quelques jours, Shimakaze fut une fois de plus éloigné des combats le 25 octobre 1944, alors qu'il faisait partit de la flotte qui surprit les porte-avions d'escorte américains au large de Samar. Une nouvelle mission de sauvetage, cette fois pour sauver les rescapés du naufrage du Maya, coulé un jour plus tôt par le sous-marin USS Dace. Désormais surchargé par ces passagers, le navire n'était plus apte au combat.

Même si le design du Shimakaze était impressionnant, le navire fut perdu le 11 novembre 1944, après une courte période d'activité dans la flotte. Durant une mission d'escorte des convois de troupes à Ormoc, avec pour but de renforcer la présence japonaise dans les Philippines, le convoi fut surpris par la centaine d'avions des porte-avions américains de la Task Force 38. Shimakaze, ainsi que trois autres destroyers et les convois, furent coulés.

Précisions historiques

• Les camouflages utilisant différentes nuances de vert ne furent appliqués qu'aux porte-avions, durant la moitié de 1944. Shimakaze avec le camouflage gris habituel.
• Le modèle de la proue du Shimakaze en jeu est incorrect.
• Avec le réaménagement de quatorze autocanons simples de 25mm, il est probable que des plateformes supplémentaires pour accommoder deux 25mm

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  Shimakaze peu après sa finalisation, en 1943.

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  Photographie du Shimakaze subissant une attaque aérienne, 1944.